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Affaire Synutra « L’usine de Méautis va redémarrer en novembre »

L’usine de Méautis essentiellement tournée autour de l’activité UHT infantile avait été inaugurée le 18 septembre 2017. La partie UHT stoppée depuis août 2018 reprendra du service en novembre. © Alexis Dufumier

La coopérative les Maîtres laitiers du Cotentin (MLC) a annoncé relancer la production dans l’usine de Méautis en novembre 2019. Le site est à l’arrêt depuis la rupture de son contrat avec l’industriel chinois Synutra en août 2018.

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« On a plié. Aujourd’hui on est déterminé », assure Jean-François Fortin directeur général du Groupe Maîtres laitiers du Cotentin (MLC), le 18 septembre 2019 lors de l’assemblée générale de la coopérative. Le dirigeant souhaite tourner la page de l’affaire Synutra. « La partie lait « UHT » (ultrahaute température) de l’usine de Méautis va reprendre du service à partir du mois de novembre prochain », poursuit-il.

Le site atteindrait son régime de croisière pour la campagne de 2021-2022. « Nous nous positionnons sur des marchés de grand export en Asie, au Moyen-Orient. Cela prend plus de temps que de contractualiser avec la grande distribution », souligne le directeur général. Pour ce faire, 7 millions d’euros sont investis. Une cellule commerciale affectée à l’exportation a été constituée.

30 millions d’euros bloqués chez Synutra

Réduction draconienne des coûts, remontées de dividendes des filiales vers la maison mère… MLC a actionné tous les leviers pour surmonter le volet financier de la crise Synutra. Pour autant, l’affaire n’est pas terminée. Une action judiciaire a été lancée par la coopérative à l’encontre de Synutra. Une saisie administrative sur les comptes de Synutra et sur le matériel jusqu’ici détenu par Synutra à Carhaix a permis de bloquer une fiducie de 30 millions d’euros.

Cette somme pourrait revenir à la coopérative à l’issue d’un procès qui s’annonce déjà long. « Cela peut prendre deux ans en première instance et il y aura certainement appel », projette Jean-François Fortin. Les 30 millions d’euros dont il est question ne concernent que la facturation des produits. MLC a par ailleurs annoncé être en train de calculer l’ampleur globale du préjudice subi qui s’annonce bien supérieur. La bataille judiciaire ne fait que commencer.

Alexis Dufumier

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